Le temps passant, inexorablement, j'appréhendais (grave) le changement de dizaine.
A dire vrai, ça faisait au moins deux ans, que je tirais la gueule en voyant tomber une unité de plus. Les appels téléphoniques du 11 juin étaient autant de rappels de cet égrenage du temps et de tout ce qui va avec. J'en étais arrivé à n'avoir qu'une envie pour 2012, c'est que l'on m'oublie.
C'est ainsi que je me suis dit qu'aller en Alaska serait la bonne réponse : pas de moyen de communication, personne ne se manifesterait.
C'était sans compter sur mes amies et leurs familles, qui en avaient décidé autrement.
J'ai bien tenté (bien involontairement, il faut le reconnaître) de faire capoter leur projet en partant à Toulouse quelques jours avant et en ne rentrant que la veille, en m'obstinant à finir un "powerpoint" le 11 au soir et en n"arrivant à la maison qu'à 20H00 sur injonction de Nathalie...
Huit jours avant, j'ai compris que je ne m'en sortirai pas comme ça à cause de gaffes à répétition du type : "alors c'est quand l'anniversaire d'Hélène ?" ou même en recevant un mail qui ne m'était pas adressé dont l'objet était "l'anniversaire d'Hélène". Hum, fallait que je change d'optique et me rendes à l'évidence. N'étant pas du genre à subir (et vu l'enthousiasme de mon époux à participer à une quelconque organisation), j'ai organisé à l'arrache, un apéro dinatoire le 10 au soir, histoire de fêter les 49,99 et d'être tranquille le 11 ... Soirée placée sous le signe de la bonne humeur et de l'amité, tout à fait à l'image de ce j'aime.
Mais mes copines sont têtues et voulaient organiser quelque chose le jour J, elles se sont adaptées à mes changements d'emploi du temps (elles courrent vite les filles !)
Et c'est ainsi que le 11 au soir, m'attendaient dans le jardin : Anne, Antoinette (même malade), Jacqueline, Nathalie, Suzanne, Véro'N et Véro'S qui m'ont kidnappé pour rejoindre Flore au resto et passer une superbe soirée filles.
Comment dire ... j'étais comme anesthésiée (ou bourrée sans avoir bu ???) avec l'impression d'être au ciné et d'assister à une scène plutôt que de la vivre. Je me suis laissée porté, par une petite (énorme!) vague de bonheur d'être si bien entourée. Moi qui ai la larme si facile, j'étais trop étonnée pour la verser .
Coté cadeaux, j'ai été plus que gatée : entre le bouquet de 50 roses, la jardinère (!) et le tableau (je suis une princesse ...) (si tu veux voir des photos, clic) et quelques livres, un nouvel appareil photo hybride et un bon pour un stage photo à la Chambre (ouahhhhhhhhh, la cour des grands).
Que Depardon s'accroche, pour la prochaine photo présidentielle, je me mets sur les rangs !